Le Brexit entraîne des conséquences importantes sur le secteur de la pêche en France, notamment en Normandie. Face à l’impossibilité d’obtenir des licences de pêche dans les eaux britanniques, de nombreuses entreprises de pêche ont été contraintes de se séparer de leurs navires. Pour les aider à faire face à cette situation, le gouvernement a mis en place un plan de sortie de flotte, qui consiste à indemniser les armateurs qui acceptent de détruire leurs navires.
Le plan de sortie de flotte est une aide pour les entreprises de pêche en difficulté, qui ont besoin de se restructurer pour faire face à la nouvelle donne du marché. Il permet de réduire l’effort de pêche dans une zone donnée pour préserver la ressource, ou de compenser les pertes subies en raison de la non-obtention de licences de pêche dans les eaux britanniques. Mais pour être éligible au plan de sortie de flotte lié au Brexit, les navires doivent répondre à certaines conditions. Ils doivent être immatriculés en France, inscrits au fichier de la flotte de pêche de l’Union européenne et avoir mené des activités de pêche en mer pendant au moins 90 jours par an en 2020 et 2021. En plus de ces conditions primordiales, il faut répondre à un critère supplémentaire parmi trois, notamment liés à la dépendance du bateau aux eaux britanniques.
Le gouvernement a retenu les candidatures de 90 bateaux pour le plan de sortie de flotte lié au Brexit, et 34 autres figurent sur liste d’attente. La moitié des bateaux retenus (45) sont en Bretagne. La Normandie compte une vingtaine de bateaux éligibles. Le montant total du plan de sortie de flotte pour les 90 bateaux retenus est de 65 millions d’euros. L’indemnisation n’est touchée par les armements qu’après la déconstruction du bateau, qui doit intervenir dans les trois mois (d’ici mai).